











Espace installé, dimensions variables – tulle blanc extensible, fil rouge et blanc, aiguilles, épingles, ampoules, table blanche, tissage vidéo diffusé en boucle sur écrans d’ordinateurs, carnet de dépôt de plaintes, participation. Dispositif plastique au sein duquel le visiteur est invité à insérer ses lamentations dans le tissage: modalités d’insertion libres (plaintes lisibles ou non, rebrodées ou glissées, …)
Débutée en octobre 2012, abandonnée et reprise sporadiquement, Complaint(e)s naît d’un désir de réparation psychologique et intervient ainsi comme une manière de se dé-construire pour se mieux re-construire. Se reconstruire aussi dans le rapport à l’autre, par l’appel qui est fait au visiteur d’investir et d’habiter cet espace nomade.
Ce qui se joue en effet lors de l’installation de “complaint(e)s, c’est bien une certaine tension, mais aussi la construction de relations. L’écran ou rideau tissé de bandes de tissus blanc et transparent créé un espace intime au sein duquel il est possible d’insérer sa plainte… Ce tissage «plein de vides», d’imperfections, peut être réparé par le visiteur: le dispositif l’invite en effet à écrire sa plainte dans un carnet puis à la glisser dans ce «mur des lamentations». L’installation s’épaissit grâce à ces «dons». La collecte intervient lors de la présentation et est encouragée par difusion d’une vidéo qui fait acte de «mode d’emploi». La relation «directe» est ainsi privilégiée lors de ces temps performatifs. Le visiteur devient lui aussi un «acteur» de la réalisation.